lundi 6 février 2012
Inconfortant...
Voilà maintenant une vingtaine de jours que nous sommes arrivés à Banfora dans nos familles. Évidemment, il y a eu des très hauts, des hauts et des bas pour certains, des très bas même. Quand ça va bas, on entend les gens nous dire : «Faut que tu en profites!», «On t’envie ici!», «Heye! Tu vis un rêve!» et «Tu vas regretter de ne pas en avoir profité plus, quand tu n’y seras plus!» Vous avez raison, mais malgré qu’il s’agisse d’une des plus belles aventures de notre vie, il nous arrive des épreuves psychologiques. Comme nous l’a dit Étienne : «Vous vivrez tous un choc culturel; à votre façon, à votre niveau, à votre moment.» Si je parle de cela, c’est que la deuxième semaine a été difficile pour moi. Car sinon, une fois le choc passé, surmonté, ou pas encore arrivé, le séjour est de formidable en plus formidable. L’horaire est très agréable : Entre les heures en famille, les heures en groupe et les heures de stage, on s’occupe de nos petits trucs. Personnellement, je découvre le coin en me baladant et j’en profite pour faire des achats et enquêter pour obtenir mes achats : un nouveau matelas confortable, un tapis de douche et de l’eau de javel pour contrer les coquerelles, du Nutella, des chocolatines et du Nesquik pour mon Nescafé. Nous vivons de très beaux moments : au maki entre amis, aux cascades, en famille, en stage ou seulement à marcher seul dans la rue et à observer, en se disant à quel point ce moment est exceptionnel et surréaliste. Nous faisons de belles découvertes culturelles : les gens, leur pratiques familiales, religieuses, alimentaires, leurs coutumes. C’est fascinant, mais quand on est plus faible, c’est «inconfortant», et là, on s’ennuie de chez nous. Personnellement, j’essaie de m’habituer à ce que je n’aime pas, et de ne pas m’habituer à ce qui m’émerveille. J’y arrive. Plus les jours avancent, plus je suis heureux dans ce que je vis et plus je me vois vivre longtemps ici et revenir. En fin de compte, pour moi, sans la maladie pour m’affaiblir, ce séjour est une aventure extraordinaire remplie de très beaux moments et il faut s’en rendre compte maintenant, et non lorsque nous serons de retour chez nous. Enfin, omniprésents dans ce stage (et heureusement), il y a Chantale-Éric et Étienne. Ce sont nos Piliers-Ambassadeurs de l’inconnu-Réconforteurs-Soigneurs-Aidants-Responsables-à l’écoute… nos parents en fin de compte.
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