La sortie de cette semaine, à une centaine de kilomètres (autant dire toute une expédition) nous a menés vers la zone des 3 frontières, entre le Burkina Faso, le Mali et
Il est vrai que les cases sont minuscules, les greniers des maisons de poupées. La-haut pas d'eau hors la saison des pluies, d'incessantes montées et descentes pour cette tribu qui cherchait en bas son eau, son argile, sa paille, pour la porter en haut où le troupeau et les familles étaient plus en sécurité. Dans la plaine on voit encore les traces des rizières. La population veille soigneusement à la protection et la sauvegarde du site, aussi on peut encore voir les cornes d'alarme en métal, des poteries et jusqu'aux charpentes de bois des cases. Seules les intempéries ici détruisent les traces du passé encore récent.
Dans les falaises, réfugiés à la fraicheur, les singes sont calmes dans la journée. Dans les manguiers les perroquets disent au monde leur existence. Le sol a été balaye sous les anacardiers, dont la pomme est amère et la noix, dite de cajou, grillée est un délice. Tout ce lieu est un peu magique, paisible et immuable, regardant insensible passer les guerres et les réfugiés.
Sur la route bordée de hauts arbres a l'ombrage bienvenu, héritage du colonialisme français, de petits villages, de plus gros, des enfant qui agitent la main, parfois un stand de vente de mélange à mobylettes. Le minibus crève, les passagers descendent, vont attendre sous les arbres, un attroupement se forme, la roue est changée, peu fiable la roue de secours ...
1 commentaire:
Quel beau texte, une si belle façon de partager vos expériences, un pur délice de vous lire...
Et toi , ma fille , merci de me transmettre une si belle leçon de courage et d'humilité, je t'aime très fort xx...
Carole V.
Enregistrer un commentaire