samedi 27 février 2010

Voleurs d'enfance! (Vanessa Simard)

Pour tous ces enfants d'ici ou d'ailleurs qui n'ont pas eu d'enfance!
Pour tous ces enfants, à qui on brime toute forme de liberté, pour ces enfants qu'on prend pour des adultes, que la pauvreté et la mort arrachent des bancs instructifs, pour ces enfants qu'on corrige par des fessées, en pensant que c'est comme ça qu'on apprend, pour tous ces enfants qu'on place aux champs et aux tâches ménagères, pour tous ces enfants qui n'ont pas eu la chance d'être aimés, ceux qu'on laisse dériver dans un petit panier de paille!
Pour ceux dont on oublie l'existence et les normalités, pour ceux qui n'ont jamais eu la chance de s'amuser, de laisser échapper des cris de joie!
Pour ceux qui subissent des châtiments,, a qui la peau est marquée en signe d'appartenance à une race donnée. Pour tous ces corps modifiés, mutilés, atrophiés!
Combien de larmes voudraent s'échapper des yeux de tous ces petits!
Ah! toute cette colère refoulée, ces regrets qu'on voudrait atténuer!

Donnez à ces enfants ce qui leur revient, donnez-leur la chance de s'épanouir, de s'émerveiller devant les mystères de la vie, laissez-leur le temps de bien s'ancrer les pieds, d'apprendre comment la vie se vit, comment la vie fonctionne!
Pour l'amour de Dieu, laissez-leur vivre leur vie d'enfant!!!

L'Incomparable (Sarah Brouillette)


Il est né en 1902, a fait l'école et peut encore de mémoire citer sa première dictée du primaire par cœur. Un homme d'une intelligence fougueuse et inouie. Il devint rapidement l'homme qui enseigna et non plus l'enseigné. Puis vint la journée qui changea sa vie: l'entrée en guerre des tirailleurs sénégalais. "9 mois à pied, attirail au dos, sac de riz sur l'épaule... Nous sommes partis 8000 et sommes revenus 33. Toubrouk! Ben Ghazi! Blessé au dos, portant encore des séquelles physiques et psychologiques (rancœur sur la reconnaissances par les français de leur contribution). Après la guerre, il entra au service des Eaux et Forêts, au Bénin puis en Haute Volta. Il délimita les parcs et réserves forestières, compta les arbres. "Pas à pas, pas à pas, pas à pas, pendant 3 ans..." Il a visité le monde, est passé sous le Mur de Berlin, fut reçu par les Grands de ce Monde, fut celui qui introduisit canne à sucre, manguiers, eucalyptus, aloès au Burkina...
Il a donné trois écoles àBanfora, et une rue en capitale et à Banfora portent son nom!
Ilest grand ce burkinabé, il a travaillé pour sa patrie!
Et comme il le dit si bien, "crocodilus amphibianus, cochon va!
Léopold Sanion Pertiu

mardi 16 février 2010

Philosophie à la Tiennou

Insaisissable Afrique!
En quête de l'Essentiel, de mon essentiel.Je te retrouve après 3 ans, et c'est la fin de ma trilogie burkinabé, du moins en fonction officielle de chef de mission. Rien ne m'avait préparé à te rencontrer, à me laisser envahir par toi, jusqu'aux tréfonds de mon âme! Te connaître de loin, dans l'univers théorique de la pensée magique, du rêve inaccessible, d'un autre monde méconnu, ou on parle de toi de tant de façons, ou tant d'idées préconçues circulent sur ton compte, vantant tantôt tes mérites, ou te décriant comme un continent oublié des dieux, loin des affres de la mondialisation et de son cortège de surconsommation, de déshumanisation. L'Afrique que je connais change rapidement, et me fait le même effet!
Sauras-tu résister à ce rouleau compresseur ?
Demeureras-tu vierge, sauvage, profonde, ouvrant ton coeur et tes bras à ton humble étranger qui te demande l'hospitalité. Jusqu'à la prochaine fois!
Afrique, je m'abandonne à toi et t'appartiens!
Inch Allah!

Journal de Sarah et Émilie, journalistes d'un jour

Une des journées les plus mémorables de notre trip! Tout a commencé par une journée plutôt coutumière: discussions, rires, bouffe à la Fatim (miam,miam)Sieste, puis... Beurre de karité!
Cette après-midi là, nous avons pu faire dans notre vie africaine un second tour de bâchée. On est douées pour se tenir en équilibre. Arrivées à destination, nous avons découvert dans le secteur 8 une vingtaine de femmes jouant dans des plats géants de pudding au chocolat!. Mon Dieu que ¸ça semblait bon!
Après avoir appris comment faire le beurre, quelques filles ont tenté l'expérience. Graisseux, et moelleux! Nous avons adorer nous plonger les bras dans le mélange onctueux!
Jeudi et vendredi, furent des journées de stage et nous pouvons dire qu'elles sont toujours plus enrichissantes que les précédentes.
Finalement samedi, journée d'escalade, de chaleur et de sueur! Après un tour de car poussiéreux, nous sommes arrivées à destination. Les fameux troglodytes. La montée fut des plus exigeantes, mais une fois rendues au sommet, tout fut oublié. Les vues qui s'offraient à nos yeux étaient des plus belles. Après le dîner, nous sommes parties découvrir les fameux pics de Sindou. Paysage sublime. Toute la beauté du Burkina à l'état pur!
Pour finir cette journée, nous sommes allées manger au McDonald. Avec un brin d'imagination, nous aurions pu nous croire au Québec!. Spaghetti à la sauce boulonaise (C,est écrit sur le menu) ou hamburger!
Lundi et mardi, deux autres fabuleuses journées de stage! Avec la chaleur frôlant les 40 degrés, nous vous prions de prendre soin de la neige!

Qui dit pluie.


Ah que la pluie a mouillé
Ma vitre est un jardin aquatique
Ah que la terre a bu
Deux heures d'orage intense

Pélerinage aux dômes


Expérience spirituelle unique. Je me sens sanctifié

Au Lac Tangréla


juste pour le plaisir des yeux

Les mains dans la pâte


Après-midi mémorable avec les femmes du secteur 8. Nous avons acheté toute la production au grand plaisir de tout le monde

Pour la St-Valentin


Pour votre bon plaisir

en attendant mieux

Je voudrais tant, au nom du groupe vous donner un peu plus de nouvelles. Mais le temps file inexorablement, nous laissant juste le temps de boucler le périple. Déjà! La connexion étant d'une lenteur insoupçonnée, je me contenterai pour la troisième fois de vous partager quelques images. Deux tentatives ont échoué! Plus d'une demi-heure juste pour 1 seule image. Et la connexion rend l'âme! Nous pensons à vous et vous remercions pour tout le support moral et affectif, à distance. On le sent, même à des milliers de kilomètres
Le vieux tonton!

mardi 2 février 2010

Le toubabou (Vanessa Simard) Conte réflexif


C'est lui qui débarque, oui regarde le blanc là-bas. Il arrive avec son répertoire de vêtements et ses joujoux. Il a dépensé 1 an de salaire africain pour visiter votre pays. Il se couvre déjà le nez, sort ses verres fumés, porte de grands tissus. Il regarde de haut tous ceux qui n'ont pas sa chance! Son air semble hautain envers ceux qui ont pourtant toute l'hospitalité qu'il est possible de posséder! Il ne sait se positionner devant tous les farafis qui bourdonnent par centaine tout près de lui. Il semble désemparé, voire incapable d'enchaîner ses pas. Il n'ose pas regarder de trop près cette dure réalité qui réglemente lentement ses principes et plusieurs de ses préjugés. Bien sûr, ses yeux d'occidental ne savent plus ou se poser, mais il faudra s'y accomoder. Il doit laisser le temps faire les choses, donner à son estomac la chance de s'adapter, et prendre la vie avec un grain de sel. La capacité d'émerveillement devant le changement saura réconforter celui qui débarque en terre nouvelle. Comme les habitués, il marchera sous le soleil, ira prendre le thé, développera de nouveaux goûts, mangera avec ses mains, se soulagera dans le trou et s'imprégnera des différentes saveurs africaines. A la fin de son périple, ce toubabou, débarqué depuis quelques mois rentrera chez lui, les yeux scintillants de bonheur, le teint ravivé, les idées florissantes, mais surtout le coeur rempli et comblé d'admiration et de bons souvenirs qu'il décantera avec le temps. A l'Africaine!

lundi 1 février 2010

Bonne fête Gabrielle pour tes 20 ans en Afrique

22 janvier

De l'eau, enfin de l'eau! Voilà les paroles que nous avons prononcé en arrivant devant ce spectacle d'eau. Avant de nous plonger dans l'eau fraîche, nous avons partagé un copieux repas en jetant un dernier coup d'oeil aux photos que nous venions de prendre du magnifique paysage que nous avaient offerts les dômes de Fabédougou. A ce point, avec la chaleur que nous avions emmagasinée, les petites canadiennes que nous sommes ne se sont pas fait prier pour s'installer aisément sous la grande chute. Nous avons bien profité de cette journée collective et du rafraîchissement offert par les Cascades, avant de retourner dans nos familles pour passer notre première vraie journée familiale. Le lundi suivant cette sortie, nous avions toutes rendez-vous à un petit maquis pour célébrer l'anniversaire de notre chère Gabrielle. Pour cette occasion, les Soeurs de la paroisse nous ont fait un gâteau de fête, ce qui fut pour nous une première. Le mercredi fut aussi une journée de premières. D'abord un rallye-vélo a travers nos familles banforalaises, puis un délicieux repas signé Fatim, et ensuite un cours de dioula pour se débrouiller avec la base. Restez attentifs, chers lecteurs, car d'autres péripéties viendront se joindre ultérieurement.
Lisanne et Vanessa

Quel magnifiques troglodytes. Malgré la poussière, la journée fut un pur délice. Un cadeau du ciel!

mardi 26 janvier 2010

Et les cascades!

Bouillon de fraîcheur pour le corps et de paix pour l'âme!

Visite aux Dômes

Premier repas en villa

Autour de la Fatim, cuisinière hors-pair et amie de toutes les filles, sans oublier la Rosée et le Vieux Père|

Premières impressions

Jeudi, 7 janvier, six heures... Le grand départ. Il est possible de lire sur nos visages une touche de tristesse. De quitter le Canada et ceux et celles qui nous sont chers. Cependant, dès notre montée à bord de l'autobus, une ambiance d'excitation presque palpable balaie et sèche les larmes. Enfin! La grande aventure est commencée. Nous pouvons presque la toucher. Un sentiment de fierté et de promiscuité s'installe entre nous, car nous partageons dorénavant la même Afrique, chacune avec son regard.
De la France vers l'Afrique, c'est l'euphorie totale. Nous regardons au travers des hublots, prêtes à découvrir ce continent. A notre arrêt au Niger, nous pouvons la sentir. Les paysages sablonneux, presque désertiques...Et ce soleil...Ce soleil si profond qu'on se demande si c'est le même qui brille chez nous.
Après de nombreuses heures, nous atteignons enfin Ouagadougou. Les gens sont des plus accueillants et chaleureux. Tout le monde s'adapte bien et l'introduction en famille, malgré la séparation se déroule bien. La vie familiale nous enrichit déjà. Et que dire des stages! Notre introduction sur 2 jours est le vrai début de notre mission ici. Chaque fille vit son stage au maximum et nous en apprenons tous les jours.
La première journée de groupe a été un point important de notre semaine. Nous avons pu échanger et partager nos perceptions et Fatim nous a préparé un succulent repas!
Bref, notre aventure est belle , et on vous redonne des nouvelles!
Navré d'avoir usé de votre patience. La période d'installation et d'adaptation tire à sa fin, avec son cortège d'énergies tirées, de rendez-vous manqués et d'apprivoisement de la Terre des Hommes Intègres. Tout va bien , et si Dieu le veut ( problèmes d'accès à Internet), à chaque semaine vous retrouverez nos péripéties. Tout va bien, la vie suit son cours, et même si c'est pas facile, pour paraphraser nos partenaires, on va gérer. Les familles, Fatim, Issa et les gens du Réseau transmettent leur beau souvenir aux stagiaires des années passées. A bientôt
Le Vieux père ( C'est la façon dont les africains me surnomment
Tiennou